Air Tahiti Nui Moorea MLennan

Que faire à Moorea ?

Moorea, la belle en verts et bleus, est une île envoûtante. On se laisse facilement enlacer par son mana, qui est sans doute le plus directement palpable en Polynésie. Ile haute très proche de Tahiti, elle est la plus fréquentée, en raison des nombreux ferrys quotidiens, la belle ne manque pas d’attraction.

Il y a quelque chose de particulier à Moorea : ce petit côté sauvage et accessible en même temps, l’accessibilité du centre de l’île, ses haltes nombreuses, la mer et les plages omniprésentes en font un lieu qu’on adopte très vite. Quel que soit l’endroit où vous vous arrêtez, elle ne cesse de révéler sa beauté.

Avec ses 60 km de pourtour, prenez le temps de l’explorer en suivant l’invitation de l’écrivain Albert T’Serstevens (1957) : “Il y a les petits sentiers, les paresses, le hasard, les rencontres… ”

L’île est riche de plusieurs ambiances très différentes : 

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Les deux baies de PaoPao (dite baie de Cook) et de 'Ōpūnohu

James Cook nota en 1769 que la baie de 'Ōpūnohu était le meilleur port naturel des îles des Mers du sud. Ironie de l’histoire, ce fut celle de Paopao qui fut nommée en son honneur ! 

Si on peut longer les deux baies, entre les bourgs de Maharepa et Papetoai, le mieux est d’emprunter la route du Belvédère et de grimper tout en haut. Le point de vue est immanquable. Cette route veillée par des vaches et des chevaux vous fera quitter l’île côtière, faite de plages et de montagnes, pour vous ramener dans une campagne assez surprenante où l’on se croirait dans la campagne européenne.

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La route du Belvédère

Sur la route qui monte, cinq haltes sont conseillées : 

• celle de la route des ananas, rapidement sur votre gauche, pour une promenade familiale en pleine nature ;

• en suivant cette route, vous ferez le bonheur de vos plus jeunes avec une demi-journée au Tiki Parc, dont les parcours d’accrobranches rencontrent un succès fou depuis son ouverture ;

• le ranch de 'Ōpūnohu vous fera vivre une randonnée à cheval dans le cœur de l’île pour une expérience incroyable, avec la complicité du cheval et de votre guide ;

• un arrêt au départ de la randonnée du Sentier des Ancêtres qui, entre la forêt mystique de mape (châtaigniers locaux) et les marae, est une merveille à ne pas manquer

• la halte du lycée agricole enfin, où vous aurez le plaisir d’acheter les confitures réalisées sur place et boire un des délicieux jus de fruits frais juste pressés, avant de terminer votre montée.

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La déesse de la baie

Au fond de la baie de PaoPao, regardez le rempart basaltique, sur la droite. Une dentelle de rochers attire votre attention, comme une sculpture. Elle est affublée du nom ridicule de « King Kong jouant du Piano ». Il s’agit en fait de Te Remu’ura, déesse protectrice de Moorea. Avec ses trois enfants Te Avai, Te Avau et le héros Tāne, ils montaient la garde dans la baie. A chaque menace, Teremu’ura avertissait du danger en frappant sur son pahu, un tambour sacré. Une fois la menace passée, elle reprenait sa place, sur son éperon, hérissé comme une muraille, immobile comme une pierre. Elle est toujours là, veillant sur l’île.

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L’écomusée de Moorea

La baie de 'Ōpūnohu est plus profonde, plus encaissée et surtout moins habitée que celle de PaoPao. De vieux arbres centenaires habillent toujours le bord de mer, tandis que les terrains plats côté montagne sont creusés depuis bientôt 40 ans par les bassins d’élevage de crevettes. C’est le mercredi matin qu’il faut venir en chercher quelques kilos, pour le week-end, les amis, les tablées joyeuses. C’est là que Fare Natura, l’éco-musée de Moorea trône depuis 2019. C' est une étape culturelle incontournable de votre visite pour mieux comprendre nos îles, leurs écosystèmes et plus largement la culture polynésienne.

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l’île intérieure

Avant de s’attarder sur les plages de l’île et les attractions du bord de mer, vous reconnaîtrez que ses montagnes fascinent. Éperons rocheux, pics vertigineux, falaises escarpées, sculptures de basalte surprenantes. Selon une légende, ces montagnes et crêtes dentelées furent l’œuvre de O tu One iti, un des dieux bâtisseurs de Ta’aora. Il avait été chargé de façonner Moorea. Mais, victime d’un sort, il ne pouvait travailler que la nuit sous peine d’être transformé en mā'oa (turbo, gastéropode de mer) dès les premières lueurs du jour. O tu One iti reprenait son travail chaque soir, composant dans le noir sans voir vraiment ce qu’il avait achevé la veille. Ceci expliquerait le relief si particulier de l’île - ;)

La pieuvre protectrice

Toujours selon les légendes anciennes, Moorea n’a pas toujours eu ses huit montagnes actuelles. Pour les dieux, elle était une île importante et ils avaient chargé Mata Fe’e Faatupu Hau, une pieuvre géante, de veiller sur elle et ses habitants, à partir du district de Fa’ato’ai (aujourd’hui Papetoai). Cette pieuvre résidait dans une source sacrée proche d’un ancien marae. Elle enseignait aux hommes la nature, les étoiles, la connaissance du monde et assurait l’harmonie entre les habitants. Elle ne sut la conserver et elle fut punie par les dieux. Mata Fe’e dut quitter sa source. Elle se réfugia alors sur le mont Rotui, seule montagne de l’île (899 m), point d’envol des âmes des défunts qui rejoignent le pic Temehani de Rai’atea, l’île sacrée. 

Le lézard jaune

De déception, elle mourut sur sa montagne. Ses huit tentacules se répandirent alors sur l’île et créèrent les huit chaînes de montagne dont la plus haute, Tohi’ea (1207 m), et la plus célèbre, Mou’a Puta (830 m) ou Roche Percée.

L’île prit alors le nom de ‘Aimeho i te rārā varu, ‘Aimeho aux huit radiations. 

Au milieu du XVIIIe siècle, à la veille de l’arrivée des premiers Européens, le grand prêtre du marae Nu’urua eut la vision d’un beau lézard (mo’o) jaune (re’a). Comme un nouvel emblème, la famille régnante des Marama adopta ce symbole qui, à partir de la fin du XVIIIe siècle, devint le nouveau nom de l’île.

C’est pour se réapproprier légende et sites sacrés que les missionnaires protestants, installés à Moorea en 1808, établirent aussitôt leur premier centre d’évangélisation de l’île à Papetoai. Ils construisirent un premier temple en bois à huit côtés, Fare Pure, comme les huit tentacules de la pieuvre, sur le marae Taputapuatea consacré au dieu ‘Oro. Achevé en 1822, à l’intérieur coulait toujours la source sacrée de Mata Fe’e. Le temple est en pierre aujourd’hui et peut faire l’objet de votre visite.

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Les côtes Sud et Est

Non moins belles, mais plus sauvages, les côtes est et sud sont moins touristiques. Vous pouvez admirer la côte est en arrivant par le ferry, sur la gauche de la baie de Vaiare, où l’on peut souvenir admirer des dauphins. Sa beauté mérite votre attention. Il est vrai que votre regard se porte généralement sur la droite (côte nord), en particulier sur un long fil d’une blancheur immaculée : la grande plage publique de Temae, dans la baie de Nu’arei. Les districts de la côte est, Afareaitu et Maatea sont plus ruraux. Ils sont le point de départ de belles randonnées nature.  

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La côte nord touristique 

Elle débute au motu Temae, connu pour sa large plage de sable blanc bordée de cocotiers, étape incontournable de snorketing sur l’île, pour rejoindre la pointe Hauru et englobe les baies. 

Les golfeurs seront ravis du parcours du golf de Temae, le Green Pearl, l’un des 600 plus beaux du monde selon le classement Golf Digest de 2018 et qui partage ses trous entre bord de mer et montagne.

Un petit centre urbain, Maharepa, rassemble une cinquantaine de commerces de proximité : 

bijoutiers de perles ou de souvenirs, créateurs, prestataires d’activités touristiques (jet ski, excursions bateau, quads, safari 4x4) et bien sûr tous services.

Des vendeurs de poissons juste pêchés ou de fruits juste cueillis, dont l’incontournable ananas, ont leur stand et étals qui parsèment les bords de route. Le plus beau est à la sortie de Papetoai, décoré de mille fleurs. Des petits fare, dont celui au point de départ de la randonnée de la Montagne Magique, vendent confitures, fruits, miel de Moorea : des souvenirs fort gourmands.

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La côte ouest

Elle part de la pointe Hauru et s’étend sur tout le district de Haapiti. Elle est célèbre pour ses plages de sable blanc aussi fin que de la farine. C’est l’endroit le plus touristique de l’île, avec ses meublés de tourisme et ses résidences hôtelières. En face de la longue plage de sable blanc, le lagon et sa barrière récifale, qui font partie de l’île et en protègent tout le tour

On aime le lagon de Moorea pour ses couleurs aussi belles et pourtant différentes de celles de Bora Bora, de Taha’a ou de Tubuai. Parcourir le lagon en bateau excursion, admirer les fonds marins dans leurs eaux transparentes ou nager avec les requins et les raies pastenagues est inoubliable. 

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Haapiti

En direction du sud, vous serez charmés par la petite église catholique de la Sainte Famille, nichée dans un écrin de verdure, côté montagne. 

Toujours au sud, côté mer, le marae Nu’urua à côté de la plage du même nom, en face de la passe de Taota. Avec 101 m de long et 65 m de large, ce marae est le deuxième par sa taille après celui de Mahaiatea à Papara (Tahiti).

C’est d’ailleurs tout près, au Tiki Village, que vous aurez le plaisir de passer l’une de vos plus belles soirées sur l’île, entre évocations du riche passé polynésien, danses de ‘ori Tahiti, spectacle et buffet.

Votre séjour à Moorea s’achève, avec ce délicieux et si paradoxal sentiment de plénitude, et l’impression de ne pas être resté assez longtemps. N’ayez pas de regrets. Vous reviendrez. J’ai encore tellement de choses à vous raconter.