Aelan Vaast nous raconte sa vague
Entre études en école de commerce, compétitions internationales et sessions de surf extrêmes à Teahupo’o, la surfeuse tahitienne revient sur un premier semestre 2025 chargé en émotions et en succès. De son stage en Australie à sa première expérience en tow-in avec ses frères Kauli et Naiki, notre ambassadrice Air Tahiti Nui raconte son parcours inspirant, entre persévérance et passion.
Parole à Aelan Vaast :
Comment s’est passé ton premier semestre 2025 ?
« Je suis actuellement en troisième année d’école de commerce, donc depuis le début d’année j’ai passé quatre mois en stage en Australie chez JS INDUSTRIES. J’ai pu progresser en anglais, découvrir le monde du travail, tout en continuant à m’entraîner en surf pour les compétitions. Au niveau sportif, j’ai pu faire un QS à Papara, Tahiti, où j’ai terminé deuxième, ce qui m’a placée en deuxième position du classement QS Hawaii/Tahiti Nui. »
Comment as-tu été amenée à faire du tow-in ?
« Faire du tow-in cette année était un de mes objectifs, je savais que j’avais quelques mois à Tahiti qui m’auraient laissé le temps de m’entraîner physiquement. Je savais aussi que mes frères allaient être là et qu’on aurait pu beaucoup surfer à Teahupo’o. Dès qu’on a vu la houle arriver, on ne s’est pas posé plus de questions, on savait que c’était le moment. On a tout préparé la veille : le bateau, les jet-skis. »
Peux-tu nous raconter ta session ?
« Le jour de la houle, j’ai rejoint mes frères qui étaient au spot depuis l’aube. Arrivée sur place, les vagues étaient vraiment “clean”, il y avait quelques surfeurs à la rame, mais la houle était en train de monter. J’ai décidé de me préparer pour prendre des vagues. Kauli et mon petit frère étaient sur le jet-ski. Au bout de 30 minutes, j’ai pris ma première petite vague, mais j’étais trop à l’intérieur, donc j’ai “bouffé”. Cette vague m’a mise en confiance, je savais que la prochaine serait la bonne. »
Et ensuite ?
« Trente minutes plus tard, une vague vraiment plus grosse que toutes celles passées dans la matinée est arrivée, on était prêts. À côté de nous, il y avait Matahi Drollet en jet. Dès qu’il a vu la vague, il s’est mis à crier et à m’encourager, ce qui m’a beaucoup motivée et donné confiance sur le moment — ce dont j’avais besoin. Puis j’ai surfé la vague et je suis sortie : c’était une sensation incroyable. Tout est allé très vite, mais j’ai quand même pu voir tout ce qui se passait : j’ai dépassé les surfeurs à la rame, évité une planche en plein milieu, puis enfin contourné les bateaux en fin de vague. Sortir de cette vague a été un vrai soulagement. Une vibe incroyable : tout le monde est venu me féliciter. Je n’avais plus de forces, la pression et l’adrénaline étaient redescendues. »
Tes projets pour la suite ?
« Je vais d’abord finir ma dernière année d’école de commerce à Bayonne, en France, puis participer aux championnats du monde ISA avec l’équipe de France au Salvador. Comme je le disais, je suis actuellement deuxième au classement QS de la région Hawaii/Tahiti. Il reste deux compétitions à Hawai’i en novembre et en décembre, j’espère être dans le Top 4 pour me qualifier pour les Challenger Series. »
Un dernier mot ?
« Je suis vraiment reconnaissante d’être ambassadrice Air Tahiti Nui depuis plusieurs années maintenant. Représenter les îles et Tahiti dans le monde, c’est vraiment une fierté. Sans Air Tahiti Nui, je ne serais pas en capacité de faire du surf de haut niveau et en compétition. » SB/ATN
© Photos Ben Thouard