Vaihere Desolier : Bikini Fitness et vie de famille
Vaihere Desolier s’est mise au sport régulier sur le tard. Etre mère, avoir un emploi salarié et faire du sport presque tous les jours c’est possible, Vaihere nous le prouve ! Son année 2023 s’annonce chargée avec les jeux du Pacifique en ligne de mire, des compétitions de bodybuilding locales et internationales…On a voulu en savoir plus sur notre ambassadrice Air Tahiti Nui. Interview.
Parole à Vaihere Desolier :
Peux-tu te présenter ?
« Je vais avoir 37 ans dans deux semaines, je suis maman d’un garçon de 14 ans, je suis actuellement salariée dans une grande société de restauration collective, je suis responsable de site. »
Ton parcours dans le sport ?
« Plus jeune, je ne faisais pas vraiment de sport à part du va’a à l’école et de la danse quand il y avait le Heiva. J’ai commencé vraiment en 2017 à en faire presque tous les jours, à l’époque je pesais 25 kg de trop. Je faisais 88 kg pour 1m74 et là je varie entre 68 et 70 kg. Au début, c’était pour une perte de poids, une remise en forme et ensuite, les choses ont fait qu’avec la transformation physique, mon mental a changé, j’ai voulu faire de la compétition. Du coup, depuis 2017, je fais des compétitions, j’ai fait ma dernière en octobre 2022. »
Comment tu en es venue à la compétition ?
« Ce sont les amis de ma salle qui m’ont poussée à en faire parce qu’ils ont vu ma transformation physique et ils m’ont dit lance-toi, c’est fait pour toi. Ils ont mis 6-8 mois à me convaincre. J’ai essayé un première fois au niveau local et cela m’a plu mais ce n’était pas suffisant donc je suis partie en Nouvelle-Zélande pour voir mon niveau, ça m’a plu et j’ai continué. »
Quels ont été tes meilleurs résultats ?
« J’ai toujours fait podium en bikini plus d’1m70, il n’y a qu’une fois où j’ai eu un échec. C’est cet échec qui m’a poussée à partir à l’étranger pour voir mon niveau. Et depuis, même à l’étranger, j’ai fait de bons classements, que cela soit première, deuxième ou troisième, j’ai toujours été satisfaite, le niveau étant différent. »
C’est quoi le plus difficile ? La nutrition ? L’entrainement ?
« En fait, on s’habitue à ce style de vie autour du sport et de la nutrition. Je ne peux pas dire que c’est vraiment compliqué au début parce que si tu as vraiment envie, tu y arrives. Après, cela devient une habitude. Ce qui est compliqué, c’est de gérer la vie personnelle et professionnelle. Lorsque je n’arrive pas à bien m’entrainer, à bien manger, c’est soit parce que je suis bloquée au boulot, où parce que j’ai mon fils. Ce qui est compliqué c’est l’organisation mais c’est possible. »
Tes projets pour 2023 ?
« En septembre, je vais me présenter à la sélection de la fédération de force athlétique locale pour une éventuelle participation aux Jeux du Pacifique prévus en novembre aux îles Salomon. Je vais aussi refaire la Tino Nui en septembre, une compétition locale. J’ai aussi en projet une compétition en Nouvelle Zélande, à Auckland. J’aimerais également refaire les championnats du monde de bodybuilding qui se dérouleront encore en Corée en fin d’année. J’avais déjà participé en 2019. »
Que représente pour toi ton statut d’ambassadrice ?
« C’est un soutien énorme, cela motive beaucoup. J’ai une anecdote à ce sujet, j’avais participé une fois à une compétition à l’extérieur et ils voulaient me disqualifier parce que mes chaussures n’étaient pas adaptées mais un de leurs responsables a dit que j’étaient ambassadrice de la Polynésie et que je venais de loin, qu’ils ne pouvaient pas me faire ça. Finalement mes chaussures c’était OK mais tout le monde est venu me voir pour me poser des questions sur la destination. Cela m’a marquée, je me suis sentie fière de représenter la compagnie Air Tahiti Nui et la Polynésie. »
Pourquoi ce sport plutôt qu’un autre ?
« A la base, c’était par rapport à mon désir de transformation physique car notre corps change. On doit se battre avec cette notion de confiance en soi qui n’est jamais acquise pour de bon, il faut aller la chercher. Mais surtout, il y a le fait de savoir que tu peux devenir quelqu’un d’autre. Etre sur scène, c’est devenir quelqu’un d’autre ! Savoir que tu peux faire autre chose. Tu es maitre de ton corps, de ton esprit, tu fais ce que tu veux. On t’a créée comme ça mais tu es capable de devenir quelqu’un d’autre. »