Henri Burns « Je sais ce que j’ai à faire »
Après une période sans combats, Henri Burns s’apprête à rentrer dans la cage de l’organisation XFC en Nouvelle Zélande pour faire face à Creedence Anderson. Le combat d’art martiaux mixtes de la catégorie poids lourds aura lieu le 15 avril à Dunedin, dans l’île du sud de la Nouvelle Zélande. Une ceinture sera en jeu et Henri Burns alias « Giant Killer » compte bien tout faire pour faire honneur à son île Moorea, à son Fenua, à « sa Polynésie sans laquelle il n’est rien. »
Parole à Henri Burns :
Tu en es où de ta carrière, de quoi tu vis ?
« Là je me prépare pour un combat qui aura lieu à Dunedin en Nouvelle Zélande le 15 avril prochain dans la catégorie poids lourds. De quoi je vis ? Je fais des petits boulots à côté, j’ai des sponsors, cela m’aide un peu dans ma petite carrière…J’ai le soutien de ma famille, de ma femme. Pour l’instant, c’est comme ça. »
Parles-nous de ce nouveau combat : discipline, catégorie, organisation…
« Là je vais combattre dans l’organisation XFC qui est une organisation océanienne incluant Nouvelle-Zélande et Australie, c’est une bonne plate-forme pour être vu au niveau international. D’ailleurs, il y a deux ou trois gars qui sont sortis de là pour combattre à l’UFC. Avec mes coachs, on s’est dit que c’était une bonne manière de se relancer dans les combats après la crise sanitaire. J’ai toujours combattu dans la catégorie des lourds même quand j’étais plus léger. Le plus bas que j’ai été, c’est light heavyweights 95 kg et +. J’ai toujours été dans les environs des 100 kilos. »
Tu as pris du poids, tu te sens mieux comme ça au final ?
« Oui, j’ai pris du poids. Je dirais que plus jeune, j’ai toujours été corpulent, j’ai ‘cutté’ pour aller en light heavy weights et là je suis en train de me reconcentrer pour revenir en light heavy weights petit à petit. Je prends mon temps. Mais combattre en heavy weights, cela ne me dérange pas trop. J’ai l’habitude donc voilà. Heavy weights ou light heavy weights, cela ne me dérange pas, tant que lorsque je combats je me sens bien, c’est l’essentiel. »
Ton mental avant ce combat ? Que sais-tu de ton adversaire ?
« Je vais aller pour gagner. Je me projette déjà comme étant le champion de l’XFC. Je sais de mon adversaire qu’il est un ‘puncher’, je sais aussi que son palmarès n’est pas éloquent mais un combat reste un combat, tout peut arriver et je le prends au sérieux. J’ai travaillé mes qualités, je sais quels sont ses points faibles et mes points faibles. Je vais mettre au point une stratégie pour gagner ce combat. Après, je n’en sais pas beaucoup plus sur lui car je me concentre plus sur moi que sur lui, je sais ce que j’ai à faire. »
Ton rôle d’ambassadeur ? Comment trouves-tu l’énergie de faire autant au niveau social ?
« Je suis vraiment content et fier de pouvoir représenter les valeurs d’Air Tahiti Nui. C’était un rêve pour moi et cela fait maintenant un bout de temps que ce rêve continue donc merci à la compagnie. Je compte bien faire de meilleurs résultats cette année, de meilleures compétitions pour mettre mieux en avant les couleurs d’Air Tahiti Nui à l’international. Pour ce qui est du social, je suis toujours content de partager mon savoir et mon énergie avec nos petits Polynésiens du bas de l’échelle. Cela fait partie de mon rôle d’ambassadeur que de leur apprendre ce que j’ai pu apprendre à l’international. Je continuerai à faire toujours du social car je viens de là. Je sais ce que c’est que de ne pas avoir d’exemple devant soi. Je serai un peu moins présent que pendant les années Covid mais je continuerai car c’est pour moi penser à son Fenua, à sa terre, à ses gens. Cela me tient à cœur car sans ma Polynésie, je ne suis rien. I love you all. Every day champ’ Ossa ! » SB/ATN